Pour connaître la réalité de la concertation à l’échelle de la ville, il me semble indispensable de prendre des exemples concrets, pour voir ce qui se passe dans nos quartiers quand les CCQ sont convoqués.
Février 2009, les membres du Comité consultatif du quartier Breil Barberie sont invités pour débattre du projet immobilier des Collines du Cens à la Barberie.
Cette réunion est indispensable car si nous, habitants du quartier, connaissons les grandes lignes du projet (une centaine de logements sur deux bâtiments construits à la place de l’actuel centre commercial et à la place de l’actuelle plaine de jeux), les incertitudes sont nombreuses et les questions sans réponse.
Nous sommes donc nombreux à participer à cette réunion : près de 150 personnes du quartier sont venues écouter, interroger, demander des aménagements …
Et nos espoirs de concertation disparaissent dès les premiers mots de Madame Pascale SCILBO, adjointe de quartier : elle nous indique très clairement que les élus de la majorité sont là pour informer, pas pour concerter.
Les gens présents sont évidemment très mécontents et le font savoir.
Une fois la présentation du projet effectuée par les promoteurs, les services de la ville et les élus, de très nombreuses questions sont posées : stationnement, plan de circulation, espace de jeux, de détente et de convivialité, quels commerces dans le nouveau centre commercial, quel avenir de l’école d’architecture … A toutes ces questions, une seule réponse : « on verra cela plus tard ».
Et c’est bien cela l’autre problème dans ce dossier. Il n’y a ici de la part des élus de la majorité aucune concertation mais en plus il n’y a aucune vision d’ensemble du projet, de ces aménagements annexes et de ses conséquences sur la vie du quartier et de ses habitants.
Le mécontentement est donc très fort : constitution d’associations de quartier, pétitions…
Mais cela est la conséquence logique d’une absence de concertation, d’un manque total de considération et de respect à l’encontre des riverains.
Preuve en est l’absence de réponse aux courriers envoyés par les associations de quartiers, les particuliers ou l’élu de quartier que je suis.
Or, tout cela aurait pu être facilement évité, si la ville avait associé dès le début les habitants en expliquant les enjeux, les contraintes et en intégrant au mieux les remarques du terrain. Après quoi, il faut évidemment trancher en sachant qu’aucun projet ne peut faire l’unanimité. Mais l’objectif est d’éviter qu’un projet fasse l’unanimité contre lui.
Le modèle de concertation actuel n’est donc pas du tout satisfaisant, mais le projet actuellement en discussion est pire ! Sincèrement !
En réduisant le nombre de membres des CCQ, en interdisant l’entrée aux CCQ aux personnes extérieures, en faisant des réunions à huis clos, toute question, sans parler de contestation ou d’opposition, toute question sera impossible !
Est-ce vraiment cela l’avenir de la concertation dans nos quartiers ?
Je ne le crois pas et je ne le souhaite pas !
C’est pourquoi, nous avons besoin de vos avis, de vos idées, de vos propositions, pour présenter au prochain conseil municipal un dispositif qui soit le plus proche de vos préoccupations.
Je vous invite à vous exprimer sur le site www.ouvrezla-nantes.fr
Je compte sur vous.
