Aujourd’hui, les enseignants, collégiens et de nombreux élus vont se mobiliser pour s’opposer à la réforme du collège voulue par le Gouvernement.
Attaché à l’école publique, je dénonce cette réforme qui, une fois de plus avec la Gauche, nivelle par le bas les apprentissages, tout en décrédibilisant davantage les enseignants qui réalisent pourtant au quotidien une missions extrêmement difficile et si indispensable.
Attaché au débat d’idées, je réfute toute réduction du débat en cours entre d’un coté les défenseurs de l’égalité, la gauche bien pensante, et de l’autre les rigides de droite qui ne pensent qu’aux élites.
Non, l’école, le collège, le lycée, l’éducation nationale méritent mieux que ce débat tronqué.
Qui peut aujourd’hui contester les résultats désastreux de notre système éducatif ?
Chaque année, les classements en tous genres démontrent l’échec du système Français. Ils prouvent que notre Pays perd chaque année des places au niveau européen et mondial.
Qui peut encore affirmer que c’est parce que nous mettons beaucoup d’argent dans l’éducation nationale que nous obtenons des résultats positifs ?
Au final, les constats sont sans appel, et terriblement inquiétants pour l’avenir. Nos enfants sont de plus en plus nombreux à ne pas disposer des compétences de base à leur entrée au collège, ils sont plus de 150 000 à sortir chaque année du système scolaire sans aucun diplôme, le chômage des jeunes français est l’un des plus élevés d’Europe.
Alors quoi, la solution serait dans la suppression des classes bilangues, et la fin des cours de latin et de grec ?
Bien sur que non !
D’abord la 1ère des priorités doit concerner l’école maternelle et primaire. C’est dès le plus jeune âge que les écarts se creusent, que les inégalités s’aggravent. Et pourtant le 1er degré est le parent pauvre de l’éducation nationale. N’en déplaise à mes adversaires, je l’assume, il faut concentrer les apprentissages sur les savoirs de base : lire, écrire, compter !
Il faut également assumer de permettre à ceux qui ont plus de facilités, d’aller plus loin que les programmes officiels. Il faut aussi donner plus d’attentions à ceux qui sont en difficulté. Mais n’opposons pas les bons et les moins bons. Les moins bons peuvent progresser, pendant que les bons sont eux aussi poussés à se dépasser.
Ensuite, il faut en finir avec le collège unique pour en finir avec la sélection par l’échec et l’orientation par défaut.
Enfin, il faut redonner ses lettres de noblesse à l’apprentissage.
Car l’enjeu est de taille.
D’abord, pourvoir les emplois que la génération du baby boom va remettre sur le marché du travail en arrivant à la retraite. Ensuite, la survie de la France dans la compétition mondiale.
Dans le même temps, il faut revoir le fonctionnement de l’administration de l’éducation nationale. Les professeurs qui s’engagent, qui s’impliquent, ils sont très nombreux, doivent être récompensés. Nos professeurs doivent retrouver la place qu’ils occupaient au début du siècle : des personnes écoutées, respectées, reconnues et donc mieux rémunérées.
Enfin, il est grand temps de remettre dans le débat sur l’éducation nationale, la place des parents. Car n’oublions pas le rôle des parents dans l’éducation des enfants. Aider à faire ses devoirs, proposer des activités sur le temps personnel, encourager ses enfants, ne pas tout attendre du professeur mais jouer son rôle de parent éducateur, voilà le défi qu’il faut également relever. Que les parents assument leurs responsabilités et redeviennent le 1er acteur de l’éducation de leurs enfants.
La refondation de l’école, la refonte de notre système éducatif n’est pas une option. Elle est incontournable car les mesures prises par la Gauche à chaque fois qu’elle a été au pouvoir ont ébranlé cet édifice public qui est la base de la République Française.
